DESCRIPTIONS
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Description Physique:


Voir Avatar ? Bien entendu que non. Je suis bien trop scrupuleuse pour me contenter de si peu, voyons ! Monté tout enfinesse, Yû est doté d’une taille relativement haute pour un Japonais,approchant des 1 mètre 85 pour un poids n’excédant pourtant pas les 75 Kilos, un poids pourtant bien insuffisant au vu de sa grande taille. Il se trouveavoir d’une stature suffisamment imposante pour inspirer une certaine considération chez autrui. Muni de membres longs et puissants, il conserve tout de même une silhouette étonnement svelte et élégante. Il est vraisemblablement assez bien former pour son âge et possède une musculature des plus intéressante aux yeux des autres. Cela n'est pas étonnant, vu que ce grand gaillard s'entraîne plusieurs fois par mois, histoire de développer et de faire travailler tous les muscles de son corps et de ne pas perdre trop la forme. Ses jambes sont longues ainsi qu'aussi bien musclées et ses fesses sont un appel à la luxure. C'est justement la partie de son corps que le garçon préfère.

L’on ne peut le contredire, Yû fait partie de ceux que l’on surnomme de bel homme doté d’une beauté indéniable à la naissance. Ses traits sont légers et bien équilibré tandis que son petit nez se trouve être tout
aussi fin et légèrement pointu que son menton. Son sourire est envoutant et surprenant malgré le fait qu’il ne soit pas forcément exceptionnel. Loin de là l’idée qu’il soit désagréable, bien au contraire, il en aura
fait succomber plus d’une de part son allure naturellement hautaine et son physique avantageux. Déroutant et insolite mais pas parfait, le garçon nous surprend de part son attitude nonchalante et désinvolte que de son physique. Jouant de la comédie comme personne, il arrive à retranscrire sur son visage absolument n’importe quelles émotions et sentiments. Tantôt il affichera un côté agréable et envoutant, tantôt il changera en un homme des plus sérieux.

Parlons à présent des deux grandes perles serties sur son visage tel deux fragments de cette immense et infini voute céleste se tenant au-dessus de nos têtes. Les autres vous diront surement qu’il s’agit de ce qu’il y a de plus beau et d’insolite chez lui, cela sans doute dû à la forme de ses pupilles, étirées sur leurs hauteurs d’une manière féline et intéressante. D’un bleu cyan captivant semblables a deux morceaux de ciel et d’une profondeur illimité, captant et incitant le regard de quiconque s’y attarde trop longtemps et avec trop d’insistance à s’y perdre.

Malgré son air de « J'm'enfoutiste », Yû n'est pas du genre à oublier de se coiffer un matin. Bah en même temps, vous pensez qu'avec une coupe comme ça, cela demande plusieurs heures de préparation, non ? Et vous avez raison ! Ses cheveux, jamais vraiment correctement coiffé, ne sont pas des plus longs et d'une couleur rendant harmonieusement avec son regard saphir. Tantôt lâché et ébouriffé dans tous les sens, tantôt attaché en une queue de cheval, Yû a tendance à les laisser comme ils sont. Le jeune homme a les cheveux qui lui arrivent au bas des omoplates . Même si certains le persuade de les couper, il n'en fera rien. Il les aime comme ils sont, et il ne changera pas pour que le regard des autres soit meilleur. D’une cinquantaine de centimètres, ils atteignent cependant facilement la moitié de son dos, entourant son visage d’une grâce brouillonne tandis que quelques pousses rebelles et irrégulières tombent devant lui pour camoufler légèrement ses yeux perçants.

Passons maintenant au reste du corps. Notre jeune homme semble avoir été assez gâté par notre chère Mère Nature. Des bras musclés et particulièrement bien développés, de grandes mains prolongées par de longs doigts, il en est de même pour les jambes, des abdominaux ressortant tout juste ce qu’il faut pour ne point atteindre l’excès, constamment exposé à quiconque passant par là et surmonter d’un agréable buste solidement bâti. Bref, un beau corps des plus intéressant que Yû n’hésite jamais à exhiber, non par arrogance mais par dédain et négligence. Enfin, le garçon arbore une peau plutôt claire, cette dernière ayant tendance à créer un ensemble assez harmonieux avec ses cheveux. On lui a souvent dit que sa peau avait une odeur naturelle et particulière, qui fait de lui un bourreau très attirant et délicieux. Derrière cette apparence intéressante, nous avons un effet accentué par les larges vêtements que ce dernier a tendance à porter, se cache un corps musclé et fort agréable pourtant bien loin du niveau d’un corps Bodybuildé servant uniquement au tape-à-l'œil.

Que dire sur ses vêtements mis à part qu’il atteint grâce a ces derniers le summum de son côté apathique, complètement débraillé. Il s'habille généralement de manière assez classe et tout le tralala, mais porte des vêtements qu'il aime. Il adopte un style dit à bien à lui, si vous voyez ce que je veux dire... Kimono classique légèrement ouvert histoire d’exhiber un peu son torse, mais sans plus. Si parfois il lui arrive d'enfiler quelque chose de plus seyant, il ne faut pas oublier pour autant que c'est assez rare. Pour un vagabond, la garde robe du garçon est pourtant comme vous l’aurez remarqué des plus vastes et variée et reste comme toujours fidèle à son domaine de prédilection : la simplicité à l’état brut. Il lui arrive parfois qu’en de rares occasions celui-ci s’habille un peu plus décemment à l’aide de vêtements beaucoup plus raffinés. Un Kimono de soie noire en est le parfait exemple, mais sans jamais non plus atteindre le seuil critique. Après cette petite mais au combien intéressante lecture vous vous demandez si vous devez continuer ou non ? Voyons, la question ne se pose même pas !



Description Psychologique:

Yû peut être aussi drôle qu'il peut être sérieux. C'est une personne très fiable à vrai dire. Demandez lui quelque chose d’important et il n’oublieras pas ce qu’il devra faire, demandez lui de garder un secret et tous ces mots seront bien gardés dans sa tête. Timidité et discrétion, sont deux choses qu’il ne connaît pas. Il va vers les autres naturellement, parle sans détour, limite c’est un effronté, en plus c’est un âne buté qui ne laisse jamais tomber et mène ses idées à terme. S'il pense à quelque chose qui lui semble juste, il fera beaucoup pour réaliser son idéale. Ce n'est pas une qualité, mais pas non plus un défaut... Après, il vous suffit de voir s'il dans le vrai ou non. Yû est franc, arrive à passer du rire aux larmes et vis-versa, en un instant et il oublie facilement les choses qu’il juge sans importance. Comme l'on dit, le garçon a une mémoire sélective.

J’aimerais vous dire que tous n’est que grâce et sagesse chez Yû, vous dire que calme et sérénité sont ses maîtres mots ainsi qu’ajouter qu’il s’agit d’un citoyen modèle aux qualités toutes plus agréables les unes que les autres, mais tout cela ne serait malheureusement qu’un affreux mensonge dénué de sens. Le plus optimiste, aussi niais et innocent qu’il soit penserait en le décrivant comme excentrique et victime du mal qu’est la jeunesse. Un autre, un peu moins optimiste le définirait plus comme une sorte d’infamie ou encore d’abomination anarchique. Le plus objectif quant à lui, se contentera de dire, aussi sage soit il que Yû est un étrange personnage au caractère aussi changeant et impulsif que les multiples facettes d’un miroir brisé. Capable de passer du rire aux larmes en quelques instants des plus brefs, lunatique, en plus de la désinvolture et la débauche, tous trois poussé à leurs paroxysmes sont ses maîtres mots. Incapable de vraiment savoir a quoi s’attendre venant de lui, Yû reste cependant quelqu’un de fondamentalement bon au fond.

Son plus gros problème en plus de celui d’être versatile sera le fait de posséder un ego incommensurable, doué d’un sens de la répartie des plus affuté et subtil, cynique et orgueilleux, il ne supporte absolument aucune forme d’autorité ou de limitation de sa liberté propre et se trouve être dénuer de toute trace d’humilité. Après tout, les règles ne sont-elles pas faites pour être transgressé. Désinvolte jusqu’au plus profond de son âme et dépourvu de toute pudeur morale ou physique, il considérera aussitôt comme son ennemi quiconque tentera de s’octroyer ses biens les plus précieux que son indépendance ainsi que son libre arbitre, sans hésiter à lui coller automatiquement son poing dans la figure et plus si affinité. Généralement complètement indifférent et insensible aux sorts d’autrui, ne vous attendez pas à le voir versifier une larme vis-à-vis du mauvais sort d’une quelconque personne, qu’importe qu’il est un lien direct ou indirect avec lui, même si quelques exceptions à la règle demeurent toujours.

Viens ensuite ses peurs et ces tracas. Toute personne au fond d'elle, même si elle le nie ou ne le montre pas, possède une peur menaçant de ressurgir à tout moment. La peur de l’eau, des araignées, des moyens de transports... Bref, il en existe une infinité. Yû, lui, ne connait absolument aucune peur et se vit à la naissance être doué d’une témérité démesurée de même qu’une volonté inébranlable, frôlant parfois, voir souvent l’insolence et la décontenance, un avantage pour certains… Une mort prématuré et certaine pour d’autres. Non, le courage est une grande qualité que tout homme devrait posséder au fond de soi, mais la témérité quant à elle est une voix expresse pour les Enfers, engendré par un trop grand excès de présomptions. Yû, lui, ne recule devant absolument rien et n’a jamais eu une quelconque peur de toute sa vie. Il n’a jamais fonctionné de manière rationnelle à ce niveau-là, la peur est quelque chose d’insignifiant à son gout, à un tel point qu’il puisse parfois paraitre pour un véritable suicidaire dénuer d’intérêt pour la valeur de la vie. Il a appris à rire des situations dangereuses voir fatales et a justement foncé sur ces dernières, car pour lui n’est pas question d’adrénaline ou même de tendance masochiste. C’est juste que ne jamais cesser d’avancer semble être une nécessité tant psychologique que physique.

Il est temps à présent de citer quelques qualités chez lui et il faut bien le dire, Yû possède tout de même quelques bons nombres d'atouts en jeu bien qu’il est la plupart du temps tendance à très mal utiliser ces derniers. Constamment joyeux et souriant, voir un peu trop, le garçon est quelqu’un ayant le sourire facile et possédant la fâcheuse tendance à toujours tout prendre du bon côté des choses, qu’importe la situation, frôlant souvent l’insolence en dépit de lui-même. Comme pour tout le reste je vous dirais... Il est par conséquent assez rare de le voir dans un état de fébrilité à cause de la tristesse et encore plus rare de le voir verser quelques larmes. Tel est notre petit Yû, toujours souriant et chaleureux. Bien qu’il arrive tout de même que son sourire ne soit qu’une façade camouflant sans trop de difficultés ces véritables sentiments, bons ou négatifs, cette solution étant d’ailleurs souvent le cas apparent.

Fougueux et Énergique, il peut être comparé à une véritable pile nucléaire. Jamais fatigué en apparence, qu’importe la quantité et l’importance de ses blessures et les heures d’effort le précédent, il ne montrera jamais le moindre signe de faiblesse ou d’épuisement. Armée d’une endurance hors du commun et d’une ténacité tenant plus de la démence que de quoi que ce soit d’autre, il réussira toujours à conserver cette confiance en soit infaillible de même que son habituel petit sourire.

Comme tout charmeur qui se respecte, Yû est de ceux que l'on nomment Don Juan. Bien qu'il ne soit pas encore passé maître dans l'art de la séduction, il faut bien dire que son physique avantageux et son côté fougueux et désinvolte en ont fait craquer plus d'une. Vivant d'un parfait mélange de débauche et sensualité, notre jeune loup n'est pas de ceux rongé par la peur d'afficher leurs goûts et tentations. Si l'envie le prend d'embrasser soudainement une jeune femme qu'il croise pourtant pour la première fois, il s'exécutera aussitôt sans avoir peur le moins du monde du retour de flamme. Le plus souvent une belle baffe. Bien qu'il sache qu'il y a vraiment très peu de chance pour que cela n'arrive.

TECHNIQUE
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Classe: Elementaliste & Warrior

Arme:
Il est inutile de tergiverser un nombre incalculable de minutes sur ce que pourrait être cette fameuse arme du jeune homme. Aussi, faisons simple. Étroitement lié à son arme sobrement nommée Tsukimaru par ses ancêtres, Yume a la possibilité de la manipuler comme bon lui semble. L'invoquer à lui lorsqu'il en est séparé et tout aussi bien s'en servir pour de la magie et ainsi la renforcer de son élément qu'est la glace. Certains viendraient même à dire que cette arme semble vivante et avoir sa propre conscience...

Voir Yume et l'arme en question sur la signature ci-dessous :



Spoiler:


Style de combat:
Un savoureux mélange de vitesse, agilité et magie. En plaçant la puissance au second plan le jeune homme décuple alors ses autres capacités de façon monumental.

Technique(s):
Connus pour leurs talents à pouvoir geler de l’eau et même n'importe quoi d'autre, les Tsukiyo font partis d'une minorité de Youkais à utiliser l'élément qu'est la glace. Leurs techniques sont réputées pour être puissantes, mais demandent beaucoup d'énergie. Si l’attaque réussit, elle devient redoutable. Par contre si elle manque sa cible, il est possible qu'elle mette en danger son utilisateur. Malgré un talent indéniable, les Tsukiyo possèdent toutefois une force de frappe qui n'est pas exceptionnelle et qu’ils compensent grâce à leur vitesse d’exécution. Leur rapidité est magistralement accentuée grâce aux multiples techniques qu'ils peuvent créer. Dans le cas de Yume, sa défense est plutôt bonne, au même titre que sa vitesse d'action et son agilité. En revanche, sa puissance d'attaque n'est pas non plus ce que l'on pourrait désigner de destructrice.


Pouvoir(s):

Kōri no Kakera [Éclats de Glace]
C'est au choix que notre jeune voyageur invoque des échardes de glace, pouvant alors selon son envie sortir du sol ou tomber du ciel. S'il veut faire en sorte que les deux zones soient appelées en même temps, il devra y ajouter de l'énergie en plus. En utilisant son talent de Youkai pour manipuler son élément, Yume peut également de créer toute sorte de choses, dont des griffes de glace qu'il utilise principalement pour les combats rapprochés. Ce ne sont que de simples griffes faites de glace, mais en outre et comme chacune de ses attaques touchants sa cible, celle-ci se verra de la glace se répandre dans ses blessures et empêchera une rapide régénération des cellules mortes. Il existe aussi une variante des Griffes de Glace : L'épée de glace. Yume peut faire pousser sur presque n'importe quelle partie de son corps des lames de glace faisant aussi office d'épée, par la même occasion. Néanmoins, ce sort est d'autant plus intéressant qu'il peut aussi également recouvrir la réelle épée du garçon. Lui rendant ainsi son tranchant qu'elle avait perdu avec toutes les années suivants sa création. Toutes ses dernières seront, du moment qu'il y met plus de Youki que d'habitude, aussi solides que le plus pur des cristal. Cela lui demanderait cependant plus d'énergie qu'une création standard et l'épuise plus rapidement.

Ningyō no Mai [Danse des Poupées]
Également appelée ' Poupées Faucheuses '. Ce sort permet à Yume de créer un ou des clones de lui-même, mais bien entendu, de glace, et les manipuler à sa guise. Que ce soit pour l'attaque ou la défense. Les poupées restent néanmoins fragiles et peuvent se briser plutôt facilement selon les adversaires. Il a aussi la possibilité d'éviter une attaque en faisant passer une des ses marionnettes de glace pour son propre corps et par la même occasion, tromper l'ennemi. Cela reste le seul vrai sort de défense qu'il possède. S'il se sens en danger, Yume recouvrira son corps d'une solide couche de glace servant à la construction de ses poupées, encore une fois plus ou moins solide selon le Youki qu'il y ajoute. Il utilise aussi une variation en créant un pilier de glace stoppant certaines attaques.

Kōri no Sekai [Monde de Glace]
Un de ses derniers sorts consiste à accumuler une dose importante de Youki avant de la renvoyer sous forme d'une énorme vague d'énergie blanche comme la neige tout autour de lui et sur une grande étendue, gelant par la même occasion tout ce qu'elle touche. Moins il y a de surface autour de Maxi, plus il sera compliqué à ses adversaires de lui échapper. Afin de mener à bien cette technique, le jeune homme devra obligatoirement réciter l'incantation que voici : ' Watashi wa Kōri Umare, Kōri Watashi wa Shinu. Yuki wa Watashi no Mikata, Samui no Yōsodesu. Kōri no Sekai. ' (De glace je suis né, de glace je mourrai. La neige est mon alliée, le froid mon élément. Monde de glace.) C'est justement ce qui fait qu'elle soit difficile à appliquer au combat, mais pas impossible.

Karada no Hakai [Destruction du Corps]
Ce sort est l'un des plus délicats qu'il maîtrise. La glace est sa force, ce qui ne l'empêche pas pour autant d'en créer sans qu'il y est de l'eau à côté de lui, utilisant alors celle de son propre corps ou de celui d'une personne proche de lui. Cette technique magique assez puissante et justement la plus difficile à utiliser consiste à geler de l'intérieur son adversaire, celui-ci étant constitué dans les environs des 65% d'eau, il va s'en dire que le sort est d'autant plus effrayant. Il lui faut pour cela resté collé à son opposant plus de sept secondes, le laissant vulnérable aux coups durant ce court laps de temps. Les particules de glace qu'il insufflera alors seront à l'origine de la destruction de certaines molécules du corps opposant. Afin de geler entièrement un corps, il lui faudra néanmoins rester quinze secondes entière collé à son bourreau. Si nous comptons l'énergie qu'elle représente pour l'utilisation ainsi que le danger pour son utilisateur, rendant le sort très délicat, elle ne permet à Yume de ne l'utiliser qu'en tout dernier recourt.

Point fort: Encaisse plutôt assez bien les coups et cela va de pair avec sa vitesse d'action ainsi que son agilité et son art de manipuler la glace. Le maniement des armes tranchantes dans le genre des épées et lances. Plus il y a de l'eau et moins il y a de surface autour de lui, plus il est puissant et a de chance de toucher son adversaire.

Point faible: Il va de soit que la chaleur n'est pas son point fort, même si cela ne l'empêche pas en général de se débrouillé et de faire avec. Il ne blesse ou n'attaque un personne que lorsque qu'il éprouve vraiment le besoin. Sa puissance d'attaque même si celle-ci est largement compensé par tout le reste.

HISTOIRE
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Histoire de votre personnage:


Chapitre 1 : Nées sous le signe du sang

Son histoire commence un soir d'hiver, il y a tout juste 666 ans de cela. Ce soir là, tandis que la nuit faisait progressivement son entrée virant le jour à coup de pieds aux fesses avec raison, le ciel bien que dégager se mit à faire des siennes et bientôt, des petites plumes floconneuses miniatures et glacées d'un blanc sans défaut, commencèrent peu à peu à tomber. Pour rendre hommage à la bonne nouvelle ? Mystère. C'était comme si la nature elle même revendiquait ses droits sur le petit être qui allait venir au monde, lui donnant son soutient et qui sait, peut-être même plus. Ce ne fut que vers minuit que l'enfant daigna se présenter au grand jour. Il était née d'une mère à la beauté irréprochable aux atouts plus qu'intéressants et d'un père à l'aura mystérieuse et au calme indomptable. Ils étaient tous deux très jeunes, entre 20 & 25 ans Humain, et avaient eu tous deux un passé difficile. Pourchassés par les Humains pour être des démons, pourchassés par les Youkais pour être pacifistes et ne pas dévorer les êtres vivants.

Ce n'était pas là leur premier enfant, l'ainé, une petite fille répondant au nom de Rin n'avait encore qu'un an et demi mais était déjà bien avancé pour son âge. Elle marchait et parlait distinctement. Du moins, assez pour qu'on le comprenne sans trop d'effort. La petite contemplait d'ailleurs l'étrange créature avec des yeux ronds, émerveillée par la beauté de celui-ci une fois lavé et habillé. Le bébé, bien que très petit, était d'une blancheur sans défaut comme celle de sa mère et de la neige qui tombait doucement dehors. Comme si cette dernière avait décider de lui offrir la même beauté dévastatrice qu'elle. La petite chose daigna enfin ouvrir ses petites prunelles curieuses pour contempler ceux qui le dévisageaient tout en s'émerveillant. Ils se figèrent tous sur place, ses yeux étaient d'une couleur bleu cyan et d'une profondeur sans pareille. Mystérieux et envoutant. Le bébé aurait très bien pu être le portrait de sa mère qui avait les même prunelles chargés d'une infinie douceur et tendresse mais ne plus clair. Sauf que sa mère : Mye, avait les cheveux blonds. Or, son fils les avaient d'une couleur proche du noir, comme ceux de son père : Shion. Ce fut Rin qui lui trouva son prénom, en s'écriant de sa petite voix :

- Yu ! Yu !

C'est ainsi que dans l'idée de ce prénom ils nommèrent ce nouvel enfant Yume. Le fragment de rêve devenu réalité. Cela semblait être choisit à la perfection, jusqu'à ce qui allait suivre, 7 ans à peine plus tard... En attendant ce jour fatidique auquel ses parents se préparaient dans l'ombre, les deux enfants grandissaient, ensemble, et étaient inséparables. Toujours collés l'un à l'autre, que se soit pour jouer, manger et même dormir, tel les doigts de la mains, ils étaient toujours l'un avec l'autre. Tel la nuit et le jour, ils se complétaient et au fil du temps se comprenaient sans même se parler. Ils étaient la raison de vivre de l'autre, sa moitié, indissociables. Tandis qu'elle petite chose fragile mais néanmoins superbe, s'affinait, grandissait lentement et surement, acquérait des connaissances nouvelles bien qu'elle soit insatiable de ce coté là étant curieuse de tout. Lui devenait grand et mince, ses cheveux coupés court et en bataille qui prenaient des couleurs de châtains foncés et changeait peu à peu en une créature encore plus envoutante que sa mère.

Ses yeux prenaient de l'assurance bien que cette douceur ne quittait pas ses traits, ils étaient plus irrésistibles et avaient un pouvoir de persuasion et de séduction énorme, ce qui, comme la beauté naturelle du jeune homme, pouvait charmer comme effrayer. Mentalement, il semblait plus ' conscient ' des autres de ce qui se passait sur le monde et pouvait parfois porter des jugements digne d'un adulte ce qui qui pouvait également être effrayant étant donné que ses paroles étaient souvent justes. Surtout venant de la part d'un enfant de 6 ans. Si il avait énormément de tact et une excellente vue et un instinct infaillible pour cerner les personnes et le fonctionnement du monde, il n'en restait pas moins un enfant. De plus, chose étrange, il n'avait pas le sens de l'orientation et se perdait souvent quand sa sœur et lui allaient jouer en forêt ou dans les champs avec d'autres enfants humains. Ces faits étaient inexplicables mais pas dangereux pour autant. Heureusement, d'ailleurs. Les deux enfants étaient heureux et bénéficiaient de l'amour de leurs deux parents, c'était donc le bonheur parfait. Ils grandissaient, leur père leur apprenaient à se défendre. Leur mère leur apprenaient à cuisiner, chose pour laquelle elle était douée. Ils apprenaient à vivre dans un bonheur formidable et merveilleux... Un bonheur qui tourna court, malheureusement, puisque à l'âge de 7 ans à peine, le plus grand drame de sa vie se produisit.

En effet. Un soir d'hiver où la tempête rugissait, pour annoncer le drame qui allait survenir, tout bascula du tout au tout. Les larmes et le sang allaient couler, et si les enfants eux ne le savaient pas encore, ce n'était pas le cas de leurs parents à l'instinct sur-développé. C'est aussi pourquoi, quand ils souhaitèrent une bonne nuit à leurs enfants qui dormaient ensemble, ils les prirent dans leurs bras pour leurs murmurer des paroles douces, protectrices et réconfortantes, d'une voix qui témoignait leur amour sans égale à leur encontre.

« N'oubliez jamais que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, nous vous aimerons toujours et nous serons toujours ensemble. À jamais. »

Si les enfants ne comprirent pas ce qu'il se tramait, ils perçurent la tension de la voix chantante et si douce de leur mère, tension qu'elle s'était appliquée à gommer depuis plusieurs semaines. Rin toujours curieuse n'eut pas le temps de demander ce qui se passait que leurs parents les enlaçaient dans leurs bras en un geste infiniment tendre mais infiniment triste aussi. Sans savoir pourquoi, les deux enfants avaient envie de pleurer, de hurler qu'ils ne voulaient pas qu'ils partent. Mais ils n'en firent rien et regardèrent leurs parents sortir doucement par la porte après les avoir embrassés. Bien que Yume aurait juré voir une larme perler dans les beaux yeux de sa mère, il n'en était pas certain. Elle qui rayonnait toujours de bonheur. C'est la gorge serrée qu'il se pelotonna contre sa sœur, il avait si froid tout à coup. Un long moment passa dans le silence puis la voix fluette et nouée par l'angoisse de Rin se réduisit à néant, transperçant sans doute le cœur de son frère au passage tant elle était... Effrayée.

- Je... J'ai.. J'ai peur... Yû... Je... Je ne sais pas pourquoi, mais... J'ai .. J'ai peur.

Elle enfouit sa tête dans le torse de son frère, espérant ainsi ne plus avoir peur, comme elle le faisait étant plus petite et qu'elle faisait un cauchemar. Cela ne marcha pas cette fois et elle frissonna au contact de la peau chaude de son frère contre la sienne, devenue glacée. Il l'enlaça tendrement et tenta de la réconforter, comme il le faisait autrefois. Toutefois, il était lui aussi anxieux et sentait qu'il allait se passer quelque chose.

Ce fût aux alentours de deux heures du matin que cela arriva. Un y eut un espèce de bruit sourd, puis un hurlement à en faire trembler les Dieux. Ce qui réveilla les deux enfants en sursaut. Rin se pelotonna dans les bras de son frère, espérant ainsi se cacher, se rendormir, oublier le cri d'angoisse et de colère qu'elle venait d'entendre et qui la faisait encore frissonner... De peur. La voix se son père. Des voix grasses, et inconfortables, trop fortes pour être honnêtes et criardes leurs parvinrent. Des voix d'hommes qu'ils ne connaissent pas. Puis soudain, un nouveau cri retentit, plus aigu. Un cri chargé de menace, la voix de leur mère. Des bruits sourds résonnèrent encore une fois, des bruits d'objets brisés. Du bois ? Et ce fut enfin le silence. Rin trembla de plus belle tandis que son frère tentait de la réconforter d'une voix basse et rassurante, mais sans aucun succès cette fois.

Puis des bruits de pas leurs parvinrent et l'on arracha la petite porte faite de paille menant à la chambre. Un homme de grande stature leur faisait fasse et dévisageait les enfants d'un air mauvais, un éclat lumineux dans l'œil ce qui fit crier Rin, un cri étouffé, de peur cependant. L'homme sourit de plus belle, un sourire emplit de cruauté et de méchanceté tandis qu'il s'approchait dangereusement du lieu de repos. Yume, tenant toujours sa sœur blottit contre lui en y mettant toute sa force au risque de lui faire mal tenta vainement de fuir. Il ne pouvait pas cependant, il n'y avait pas d'autre issu. L'homme grand et musclé attrapa la fillette qui tentait de lui résistait et qui commençait à pleurer, se débattant, griffant, mordant, tout en essayant de s'agripper à son frère pour ne pas le lâcher.

Seulement, l'homme était dix fois plus grand, mille fois plus fort qu'eux deux... Et c'est en grognant qu'il arracha littéralement Rin aux bras de son frère alors que celle-ci le griffait au visage avec toute la force dont elle était capable, le blessant sur le coup. Celui ci rugit et emporta la fillette dans la pièce principale tandis que Yume les suivaient, récupéré et maintenu par des hommes camouflés. La petite Rin hurla de terreur et d'une douleur indescriptible à s'en arracher le cœur. Le nom de son frère quand elle le vit, puis en voyant l'état du de la petite pièce. Un cri qui resta suspendu dans les airs comme la marque de l'acte terrifiant qui venait de se passer. La petite fille avait mal à la poitrine, son cœur la faisait souffrir au point d'en pleurer, on l'écartelait vivante. Le monde était souffrance. On la séparait de son frère, de ses parents, de son bonheur. Son nom était souffrance. On lui enlevait tout ce qu'elle possédait, jusqu'à sa propre identité... Elle avait mal, une douleur sans nom, que ses yeux profond reflétaient avec plus de gravité. Même la mort aurait été douce en comparaison. Le monde s'appelait souffrance...

Puis, petit à petit, un choc inattendu et presque doux par rapport à ce qu'elle éprouvait en ce moment survint au niveau de sa tête. La douleur commença à disparaitre peu à peu et ce fut le noir total. Doucement, avec des gestes simple mais doux, l'homme chargea son petit fardeau sur son épaule et sortit suivit de ses hommes transportant Yume dans une direction opposée à celle de sa sœur, et laissant derrière eux deux cadavres sans vies sur le sol. Le corps d'un homme et celui d'une femme dont les traits étaient emplis d'une souffrance sans pareil.

Il faisait froid ce soir là, c'était l'hiver et il neigeait. Le Paradis n'existait plus, l'Enfer venait d'ouvrir ses portes. Nées sous le signe du sang.


Chapitre 2 : Renaissance


Il faisait sombre. L'obscurité dans laquelle baignait la pièce était suffocante et l'enfant sentit ses poumons se paralyser. Il entendait des voix, des cris, qui restaient étouffés, et ne comprenait rien à ce qui se passait. Il avait mal cœur et sentait que ce dernier était comprimé, compressé puis étiré de long en large. Il avait mal. Ses yeux lui piquaient, le brulaient mais aucun son ne sortit de sa bouche, en feu elle aussi. Une bruit net et clair déchira soudain l'espace temps, cri d'agonie abominable qui, durant un instant fut associé à un visage d'une tristesse infinie, les traits tordus par la douleur insupportable, ses yeux resplendissant d'une douleur incompréhensible.

Le corps fin du garçon s'arqua violemment en avant, ses yeux humide brulants étaient exorbité et reflétaient une douleur inimaginable, avant de retomber sur le lit, mou, sans forces, en sueur. Il avait du mal à respirer et mit de longues minutes avant de réussir à reprendre la maitrise de sa respiration comme des tremblement de terreur de son corps. Ce rêve... Il avait parut si réel... Si douloureux... Il ferma les yeux un instant avant de les rouvrir et de fixer le plafond, puis lever sa main vers le ciel. Sa peau était blanche très pâle, presque translucide et son poignet fin était un peu maigre. Yume remarqua enfin qu'une douleur lui traversait le corps, puis une et deux sorte de pincements désagréables. Il tourna la tête en essayant de voir se qui se passait, et découvrit avec horreur que tout son corps se trouvait relié à une machine énorme et effrayante qui ronronnait, par des espèces de tubes transparents, ou des câbles. Se rasseyant avec difficulté, ce simple effort lui coutait apparemment beaucoup d'énergie, il tourna la tête de quelques centimètre, observant l'environnement où il se trouvait. La pièce était dépourvue de fenêtre mais elle possédait cependant une sorte porte noire à coté de lui.

La pièce contenait aussi cette énorme machine d'où les tubes sortaient pour s'enfoncer directement dans son corps et y diffuser un produit translucide et écœurant. Un frisson parcourut son corps de toute part ce qui fit vibrer doucement les fils et lui fit un peu mal tandis que son cerveau lui indiquait que cette étrange endroit était en réalité une chambre. Une chambre ? Mais... Qu'est ce que c'était ? Et surtout... Où était-il ? Mais plus important encore... Qui était-il ? Il ne savait pas. Ne savait plus. N'avait jamais su. Avait oublié. Un mot plana dans son esprit, sans pour autant qu'il puisse l'atteindre. Il se dilata avant qu'il n'ai pu le saisir, le comprendre, le reconnaitre. Yume se rallongea, se laissant tomber, à bout de force, tandis que ses grands yeux contemplaient le plafond, puis, exténué, finit par s'assoupir.

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Plus de 7 mois qu'il était enfermé dans cet endroit... Des personnes qui passaient une à deux fois par jour voir comment allait l'enfant, parlaient parfois de " revente ". Et l'un d'eux se dirigeait d'un pas souple et silencieux vers une des pièces utilisées par les personnes mal en point que l'on remettait en état pour mieux les revendre ensuite. En effet, une de ses chambres étaient occupée depuis la moitié d'une année par le corps hiératique d'un garçon d'environ 8 ans, qui était tombé dans le coma depuis que le chef avait pénétré chez lui pour l'enlever, ainsi que sa sœur. Il faut dire que leurs parents avaient été d'anciennes ' proies ' mais avaient miraculeusement réussis à s'échapper, il y avait de cela maintenant 10 ans. Mais ils avaient finis par les retrouver... Qui avait dit que le trafique de Youkais était interdit ? On lui avait raconté que le chef avait tué le père en entrant et tua la mère en ressortant avec les deux gosses.

Le petit, 7 ans et demi avec une bouille adorable, s'était débattu avec hargne et ne voulait pas laisser sa sœur. Il avait vu les cadavres de leurs parents de ses propres yeux juste avant de s'évanouir. Il avait donné des ordres pour qu'on enferme la gamine dans une cellule comme les autres jusqu'au jour du marché tandis que le gosse allait en salle d'autopsie ou de réanimation. On avait tout tenté, rien n'avait marché. Il ne s'était pas réveillé. Ils avaient attendu 1 mois, puis 2... Un exploit, car ils n'étaient pas du genre patients. Puis avaient ordonné qu'on le jette dans un lac. Il était mort et n'était plus bon à rien. C'est ce qu'ils auraient fait si une personne ne s'était pas levé pour protesté ouvertement. Elle avait débattu 3 longues heures et avait finalement eut gain de cause. le petit vivait encore même si son cœur battait faiblement et donc il restait une chance... Elle soupira.

En contrepartie, elle devait s'occuper de lui à son réveil et fournir la nourriture... Jusqu'au jour où il serait prêt pour être vendu. Elle avait au départ protesté, il était trop jeune mais il était clair qu'il ne pourrait pas rester. Il en apprendrait trop. C'est en soupirant qu'elle gagna la pièce, ouvrit doucement la porte et, tout en la refermant derrière lui doucement, contempla le corps ' endormit ' du garçon. Elle s'approcha à pas de loup pour mieux l'observer, comme chaque jour à cette heure. Son corps, fin et amaigri, plus pâle encore que le jour où on l'avait ramené, était presque translucide. Ses cheveux tombaient en cascade dans son dos, tandis que son corps se soulevait d'un millimètre à peine, seule preuve réelle qu'il était encore en vie et qu'il respirait faiblement. La femme l'observait sans bouger, cessant même de respirer, tentant vainement d'imaginer le petit bouger et sourire. Combien de temps resterait-il ainsi à moitié en vie, à moitié mort ? Combien de temps lui faudra t-il pour se remettre du choc ? Une semaine ? Un mois ? Un an ?... Elle ne savait pas. Étrangement, elle était anxieuse ... Ce petit, elle ne le connaissait pas, ne le connaitrait jamais et pourtant... Était-elle amoureuse ? Elle qui avait revendu tant de Youkais pacifistes sans le moindre remord ? Devant la beauté de l'enfant bien qu'il soit amaigrit et son teint livide, son visage restait détendu et lumineux. Depuis la première fois elle s'était mise à douter d'elle même.

- O... Onee... San...

Elle sursauta brusquement, écarquillant les yeux. Le petit venait de bouger, de parler. Sa voix d'archange, bien qu'hésitante et faible avait été audible à la perfection. Puis, avec cette même douceur et lenteur démesuré, il ouvrit les yeux et plongea son regard dans celui surpris et muet de la femme. Un regard lumineux, scintillant, presque douloureux. Un regard curieux mais au message clair qu'elle déchiffra sans mal... Espérance.


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Un automne s’écoula ainsi, calmement. La femme et l’enfant se voyaient chaque jour, même si le petit n’avait pas le droit de quitter sa pièce. En revanche, il recommençait peu à peu à se nourrir, à reprendre des couleurs, à grandir… Si son corps récupérait peu à peu bien qu’il soit encore trop faible pour qu’il puisse marcher. Sa voix, elle, ne revenait pas. En effet, le garçon semblait l’avoir perdu pour toujours, tout comme sa mémoire… Elle n’était que des faibles sons, si l’on pouvait appeler ça des sons, et ne communiquait que par des gestes et des regards. Pour compenser son handicape, elle lui parlait. En revanche, il avait tout oublié de l’environnement et du fonctionnement du monde. Ainsi, quand qu'elle lui demandait par des gestes ce qu’était cet animal grand pour lui, aux longs cheveux sur la tête que l’homme appelait crinière, aux étranges pieds qu’il nommait sabot, il lui faisait comprendre qu’il s’appelait cheval. Chevaux au pluriel et que l’on pouvait monter dessus et jouer au cavalier.

Peu à peu, elle lui rappelait comment vivre, lui réapprenant les bases essentielles. Il fallut encore une autre année pour que le petit puisse s’exprimer correctement par des gestes et des regards curieux contenant toutefois une admiration sans borne et une reconnaissance sans égale, qui en disaient long quand on savait regarder. Yume retrouva également l’usage de son corps. Seule sa voix refusait de sortir mais la femme ne se décourageait pas et tentait chaque jour de lui faire répéter quelques mots. Sans succès pour autant, bien que désormais il s’en passait très bien. Son visage comme son corps avaient été transformés par son séjour en enfer, son esprit aussi et c’était irréparable. Ainsi, son corps n’était que plus beau et gracieux, bien que l’expression et la profondeur de son regard était sans pareil.

Il lui arrivait également de se barricader sans ses sombres pensées durant des heures, le regard vide ou presque, la tête tourné vers une fenêtre imaginaire, les traits tirés par cette expression de tristesse insondable et douloureuse. Il faisait également des cauchemars la nuit. Du moins, qui le laissait épuisé, en sueur, les larmes aux yeux. Son passé revenait petit à petit, ses cauchemars en étaient la preuve irréfutable, ce qui inquiétait grandement son ‘ tuteur ’. Cela ferait bientôt 3 ans qu’il était là et bien qu’il avait une excuse, il était temps pour lui d’aller au l'endroit privé ou de riches personnes se rassemblaient pour agrandir leur " collection " comme tous ceux de son espèce. Il ne restait qu’une ou deux semaines tout au plus, avant le jour fatidique où il serait enchainé puis mis en vente. Et étrangement, elle, la femme sans cœur et sans remords, avait peur… Elle s’était attachée au garçonnet, cela lui faisait mal de l’admettre mais c’était pourtant vrai. Il allait lui manquer. Énormément. Elle se décida alors à lui expliquer, puisque le temps jouait en sa défaveur, à lui dire qui elle était et qui il était, lui. Qui était ses parents et son passé… Elle lui dit qu'elle était une chasseuse pitoyable qui kidnappait et tuait. Et tout ce qu'il y à dire d'autre. Enfin, quand la femme s’était tut, Yume avait fondu en larmes, libérant le poids de trois années de souffrance et de doutes, d’interrogations sans réponses. La semaine se passa ainsi, sans qu’il ne la revoie. Le garçon refusa durant 4 jours la nourriture, se plongeant comme jamais dans mutisme total, son regard était sans vie. Il se laissait mourir, s’abandonnant à ses idées noires, à sa souffrance. Il ne retrouvait toujours pas la mémoire de lui-même.

Il recommença néanmoins à manger correctement, ayant désormais un nouveau but : retrouver cette sœur perdue dont il ne savait plus rien mais dont il connaissait désormais l’existence. Le jeune homme revit enfin la femme le jour fatidique, qui entra dans sa petite pièce éclairé d'une simple bougie, le regard triste. Il lui sourit simplement, lui tendant les mains, tandis qu’elle lui mettait des bracelets de fers identiques au collier qu’elle portait. Des chaines. Elle le sortit de sa pièce à pas lents, le conduisant dehors, puis l'endroit ou aurait lieu la vente. Lui, étonné, regardait pour la première fois depuis 3 ans la lumière du soleil aveuglante, sentant sa chaleur sur sa peau d’ivoire, sentant les flagrances des différentes arômes qui émanait de ce lieu. Regardant avec curiosité les gens et les objets qui s’y trouvaient, se remémorant leurs différents noms qu’il lui avait appris, regardant les personnes et les oiseaux… Tout ce qui l’entourait. Enfin, la femme se retourna pour le caresser du regard une dernière fois. Ce petit qui lui avait offert une raison d’être, une qui n’était pas simplement le massacre et les pleurs. Yume tandis alors le bout de son doigt froid sur sa joue et lui sourit comme jamais il ne l’avait fait. Un sourire tendre et reconnaissant, lumineux et brulant, un sourire indescriptible qui se reflétait dans ses prunelles envoutantes. Puis il entrouvrit les lèvres et susurra d’une voix douce et chantante, merveilleuse et reconnaissante :

- Merci...

Son premier mot depuis 3 ans. Le seul qu’elle pourrait entendre. Un mot qu’elle grava sur le visage et la voix du garçon dans son esprit et à jamais dans son cœur. Un simple mot qui voulait tout dire. Alors seulement, il se retourna et d’une démarche fluide et infiniment humaine, il monta sans faire de bruit sur l’estrade en bois, ses pas rythmés par le cliquetis de ses chaines. Gravissant les marches avec une facilité insultante, les yeux rivés devant lui, plongeant dans le regard des gens qui le regardait et le dévorait du regard, brûlant ses personnes de ses yeux incandescents, braquant sur tout ceux qui continuaient de faire ce genre de chose pour une simple collection. Défiant ces témoins détestables et le ciel lui-même sur son futur proche, son destin.

Un seul mot flottait dans son esprit désormais, un mot marquant la fin d’une ère de terreur. La fin d’une vie de douleur, un mot qui changerait à jamais la face du monde et sa vie. Renaissance.



Chapitre 3 : Une Nouvelle Vie pour un Nouveau Départ


Six mois étaient passés aisément depuis le jour de sa vente. Le jour de sa Renaissance, comme il l’appelait. Le petit avait désormais 11 ans, et si sa beauté destructrice avait attiré maintes convoitises et les regards avides, il n’avait pas changé pour autant et ne s’en rendait toujours pas compte. Pourtant, en 6 mois sa vie avait de nouveau basculée. En effet, le garçon avait été acheté pour être revendu, pour être de nouveau racheté… Il avait compris qu’aux yeux de certains, il n’était qu’un simple objet de collection, un simple jouet sans âme ni vie. Il avait été battu mainte fois, portant désormais des cicatrices dans le dos qui ne voulaient pas disparaitre. Il avait connu la douleur, la souffrance, avait changé de mains une dizaine de fois et pourtant, il ne se débarrassait pas de sa douceur et de sa gentillesse. Sa beauté elle-même semblait de plus en plus irrésistible au fur et mesure qu’il grandissait et que la souffrance l’endurcissait...

Pourtant, un jour... Tout bascula. Enchainé à il ne savait quoi, une espèce de barre très solide. C'était un jour comme celui ci où sa vie prit un nouveau tournant, où ELLE, cette personne adorable qui serait sa rédemption, son nouvel avenir, arriva pour une nouvelle vente. Yume, comme à son habitude gardait la tête rivée sur le sol , daignant éviter de dévisager avec curiosité les personnes entrantes dans cette grande maison pour ne pas avoir à ensuite croisé le regard dégouté et écœuré des autres. Aux bruits de pas, il savait que ce n'étaient pas des personnes comme les autres qui entraient. Des bruits de pas et de voix féminines. Au moins cinq et qui semblaient être énervées, excitées.

Un autre bruit de pas moins bruyant, ce fit entendre. Il ne releva pas pour autant la tête, se forçant même à ne pas le faire, souhaitant que ses personnes s'en aillent vite... Chose qui ne se produit pas. Les femmes semblaient aller et venir extrêmement vite et semblaient également frustrées, de ne pas trouver ce qu'elles cherchaient. Ce ne fut pourtant pas ce détail qui retint son attention. Non... La sixième personne s'approchait de plus en plus pour soudainement disparaitre. Elle s'était arrêtée devant lui, à quelques pas d'où il se trouvait. Le jeune homme finit par lever ses grands yeux ensorcelants vers elle, la regardant avec curiosité mêlé avec autre chose. La tristesse ? Conscient qu'il était incapable de se retenir plus longtemps. Elle était jolie, ce fut tout ce qu'il put retenir, tentant de graver dans son esprit son regard améthyste intelligent, ses traits fins d'enfant bien qu'elle semblait plus mur que son âge... Un sourire commença alors à apparaitre, sans qu'il ne puisse le retenir.

Un sourire simple et tendre, doux, tout comme ses yeux bien que tristes. La jeune fille semblait s'être fait happé par l'étrange regard de Yume. Elle ne dit rien, lui non plus. Étrangement, les joues de la fille commencèrent peu à peu à prendre une légère couleur rosée, ce qui le rendait encore plus jolie, irrésistible et attirante. Ses lèvres s'entrouvrirent alors, doucement, pour murmurer quelque chose d'une voix douce et chaude.

- Comment t'appelles-tu ?

Yume la regardait, son regard tendre rayonnant tristement de douceur tandis que pour la première fois depuis des mois, il prononçait un mot, une phrase, de sa voix chantante tel le carillon pur d'une clochette.

- Je... Je ne sais pas... Je crois que... Je me nomme Yû... Mais je ne suis pas certain.

Cela n'était que la vérité la plus pure. Après tout, il avait perdu la mémoire... Et c'était une des seules choses dont il se souvenait de lui-même. L'annonce de son prénom n'était pas faux, il avait simplement fini par le modifier. Le rêve de son enfance n'était aujourd'hui plus qu'un lointain passé. Yû serait ainsi son nouveau prénom jusqu'au jour ou il retrouvera enfin sa sœur. L'enfant se tenant en face de lui n'ajouta rien, restant impassible, son regard calme restant plongé dans celui de Yume. Il hésita, puis soupira légèrement. Un soupir inaudible, avant de continuer.

- J'ai perdu la mémoire. Je ne me souviens pas de grand chose... Ma renaissance date d'il y a 3 ans, il me semble... Et toi ? Tu as quel âge ?

Il se mit alors à sourire, doucement. Un petit sourire tendre et chaleureux, époustouflant et lumineux mais étrangement apaisant, après sa première phrase. Allait-elle être dégoutée pour ça ? Même si c'était la première qui ne le dévisageait pas à cause de son physique ? Un éclair de stupéfaction traversa les yeux améthyste de la jeune fille, mais elle ne dit rien, se bornant à se taire. Elle semblait réfléchir... Puis soudainement mais avec douceur et lenteur, elle s'approcha de Yume.

S'abaissant et s'accroupissant pour être à son niveau. Sans le lâcher des yeux, elle lui prit alors la main avec douceur. Le garçon écarquilla alors les yeux, lentement, durant un instant et baissa son regard. Quittant presque à regret ceux de la fille dont il ne connaissait rien, pour poser son regard sur cette main qui enserrait la sienne. Lui qui avait les menottes si froides et la douceur de ses mains. La personne se releva alors toujours en tenant sa main, entrainant Yume avec elle.

- On m'a dit que j'en avais Treize... Laisse-moi te sauver, Yû, pour que tu puisses toi aussi retrouver la liberté...

Elle avait reprit la parole, s'arrêtant un instant après sa première phrase comme pour reprendre son souffle. La fille ajouta alors la deuxième phrase, d'un ton qui le fit frissonner. Retrouver sa liberté ? Ses yeux se mirent alors à briller, étinceler comme jamais auparavant. Bien que cela fut à présent inutile, Yume prit à nouveau la parole, de sa voix à incandescence :

- Avec joie...

Une vie qui cherche sa vie n'est pas une vie. L'heure du départ était enfin venu. Puisse la Lune et les Étoiles être de son côté dans sa quête de vérité. Nouvelle vie.


Face a la menace actuelle[4 lignes]:
Alignement[Bien ou mal]:

Autre[Quelque chose à préciser? Une rumeur à son sujet?Etc.]:

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